Nous, nos souliers...: Les villages perchés de Castagniccia

Département : Haute Corse

Territoire : Castagniccia

Commune : Piedicroce

Distance : 9 km

Temps : 3h

Nous connaissions déjà la Castagniccia pour ses églises. Un dépliant du Parc Naturel de Corse nous indiqua qu'on pouvait aussi y faire de belles balades. Nous partons donc une après-midi pour Piedicroce où un circuit d'une heure et demie dans la châtaigneraie nous semble à notre portée.

Nous nous arrêtons sous les arbres du mail, un peu avant l'église, nous admirons le paysage très arboré de Castagniccia, nous enfilons nos chaussures de marche, réglons la longueur de nos bâtons et prenons notre sac à dos.

Nous avons du mal à trouver le chemin que nous avions choisi et qui devait nous amener à Carcheto lorsqu'un retraité affable s'approche de nous avec la ferme intention de nous extraire de notre doute. Nous lui expliquons notre projet et il nous dit que ce circuit est très mal balisé et que de nombreux marcheurs (il sous-entend "touristes") se perdent dans le maquis et rentrent exténués. Il nous indique un second circuit qui, lui, est très bien balisé et fait découvrir de très beaux villages perchés au milieu de la forêt. Il avait tout à fait raison et nous ne l'avons pas vu à notre retour pour le remercier.

Le chemin commence par des escaliers qui mènent à l'Office du Tourisme malheureusement fermé à cette époque.

Il se poursuit par une volée de marches bucoliques dont on ne voit pas la fin, avant que le sentier s'enfonce dans la châtaigneraie.

Notre vue sur la région et sa forêt s'éclaircit et nous devinons, peu à peu de nouveaux villages perdus dans cet océan végétal.

De temps à autres, nous apercevons l'église de Piedicroce rapetisser derrière nous.

Soudain, surgit le campanile de l'ancien couvent d'Orezza, aujourd'hui en ruine.

Nous traversons le hameau de Pastoreccia, désert, et entamons un longue montée dans les châtaigniers. L'ombre est agréable et nous n'osons imaginer une sortie en juillet ou en août.

Le sommet est marqué par un châtaignier séculaire. Nous apprenons aussi qu'ici, les cochons ne vivent pas en liberté mais dans d'immenses parcs.

Nous nous retrouvons sur une route goudronnée sur laquelle un véhicule seul a du mal à rouler et nous apercevons à travers le feuillage, un paysage merveilleux.

Au détour d'un virage, nous nous apercevons que nous serons bientôt à Campodomenico, prochain village de notre balade.

Nous pénétrons dans le village qui sera le point culminant de notre sortie et qui est, lui aussi, désert. Dès l'entrée, un banc de pierre dominant la vallée nous accueille au pied du clocher que l'on pourrait qualifier de rudimentaire...

Il nous faut désormais entreprendre la descente vers Pie d'Orezza qui nous semble bien petit dans le fond de la vallée.

Nous savions déjà qu'en Corse, lorsqu'on quitte un village par un sentier, il faut d'abord traverser une zone remplie d'immondices jetés là par toute la verve écologique locale. Campodomenico ne déroge pas à l'habitude et le début de la descente est véritablement scabreux.

Lorsque nous sommes hors de la zone de lancer, le chemin s'avère agréable et la vue toujours aussi exceptionnelle.

Soudain, la pente s'atténue et nous débouchons sur les ruines d'une chapelle.

Du tertre sur lequel nous nous trouvons nous pouvons voir que le village de Pie d'Orezza n'est plus très loin.

Là-haut, nous apercevons Campodomenico qui nous accueillait tout à l'heure.

Nous approchons de Pie d'Orezza et nous devons nous rendre à l'évidence : ici, si les cochons sont enfermés, ce sont les chevaux qui vivent en liberté.

Nous traversons le village, désert lui aussi et nous descendons vers la rivière.

Nous faisons une halte rapide devant le cimetière local.

Nous prenons une route goudronnée sur quelques centaines de mètres et tournons de nouveau dans la châtaigneraie jusqu'au village de Piedipartino.

Au loin, nous apercevons Piedicroce qui nous attend.

A Piedipartino, nous voyons surgir un braque croisé Dubuffet qui veut d'abord nous faire des lèchouilles, puis qui, nous trouvant sympathiques, décide de nous accompagner jusqu'à la fin de notre balade.